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père : Achille | mère : Judith de La Verrie Vivant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amédée de Boysson Conseiller général de la Dordogne
16 juillet 1806 - 5 juillet 1886 |
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conjoint : |
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Isaac Caroline Amédée naquit à Doyssac le 16 juillet 1806. Au contraire de son père, Amédée se révèlera un homme brillant, un esprit décidé, aux principes rigoureux. Il fut souvent en opposition avec son père mais il n'y eu jamais de rupture entre eux. Sa belle fille Marie Moricet le décrira ainsi :" Mon beau père était le plus courtois, le plus gracieux, le plus aimable des gentihommes. Son éducation avait été très soignée, il avait pendant une année parcouru la Suisse et l'Italie où il avait pour compagnon un Belge, le Baron de Cartier. Il était fort autoritaire; Bernard, l'aîné, ne voulant pas travailler, avait été conduit à la porte d'un cordonnier et menacé d'être mis en apprentissage. Henri, mou et paresseux, avait été mis dans un champs à ramasser des pierres jusqu'à ce qu'il se décida à travailler. J'ai vu Xavier, officier d'artillerie soutenant trop vivement son opinion à table, être renvoyé dans sa chambre. Son énergie, le respect qu'il exigeait qu'on ait pour lui et pour sa femme, avaient [suscité] une tendresse, une admiration qui n'existe pas quand on ne reprend pas ses enfants et qu'on n'exige pas qu'ils respectent le 4ème commandement. [... Il était plus grand que son père]. Leurs nez semblables; seulement il l'avait cassé dans un accident de voiture, ce qui l'avait diminué considérablement. [...] Très observateur, il causait et contait agréblement". Amédée fit des études de Droit à Toulouse. Vers sa trentième année, partant de Doyssac, à cheval, pour se rendre à Toulouse, il s'arrêta à Mombette
Comme Marie-Thérèse était fort jolie et séduisante, Amédée ne poursuivit pas sa route vers Toulouse. C'est ainsi que le 16 mai 1836, il épousa à Monbette Marie-Thérèse de Chaunac Lanzac. Après leur mariage qui fut célébré en l'église paroissiale de Mombette, Amédée et sa jeune femme vinrent habiter à Doyssac, chez les parents d'Amédée. Ce fût au château de Doyssac que naquit, le 19 mars 1837, leur premier enfant Bernard. Le couple quitta Doyssac, quelques mois après la naissance de Bernard, et vint s'installer au Chay, petite habitation dominant la Dordogne, dans un domaine légué par un de ses oncles, près de Siorac. C'est là que naquit bientôt leur deuxième enfant, Louise, le 29 mars 1838. Afin de pouvoir élever sa nombreuse famille, Amédée, docteur en droit, tout en exploitant son nouveau domaine, poursuit son métier d'avocat, et devient maire de Siorac. Sa famille augmente d'année en année. Très vite, les revenus du Chay ne suffisent plus à élever ce petit monde. Amédée tente alors d'y remédier. Il s'installe en 1845 à Toulouse dans un vieil hôtel 32 rue des Paradoux, où sa famille le rejoindra. En 1846, au scandale de la société de l'époque, il accepte un emploi rémunéré en entrant comme chef du contentieux dans le cabinet Charpentier à Toulouse. Le Chay est vendu. Après avoir passé près de quinze ans à Toulouse, partageant son temps entre le travail que lui donnait son cabinet d'avocat et l'éducation de sa nombreuse famille, Amédée, après la mort de ses parents, revint en 1859 à Doyssac, dans le vieux château des Vivant, relevé en partie de ses ruines par son père Achille de Boysson. Il devait y rester trente ans. A la même époque, il devint Président d'une société de vente et de taille de meules de moulin. La pierre était extraite d'une carrière de la région de Cénac. Ce fut une entreprise longtemps prospère qui exportait une partie de sa production à l'étranger. Amédée fit de fructueuses tournées de prospection commerciale en Italie et en Espagne. Quelques années plus tard, son cousin Charles de La Verrie le fit entrer dans la société des mines de la Chapelle. L'affaire fut moins heureuse. Amédée avait succédé à son père à la mairie de Doyssac; il y encouragea la construction de l'église sur laquelle une inscription latine indique encore :" En l'année de l'incarnation du Seigneur 1869 [...] cette église du bourg de Doissat ayant été édifiée avec foi et munificence par les soins de Amédée de Boysson, maire [...]". Les profondes connaissances juridiques d'Amédée de Boysson, sa remarquable droiture le faisaient l'arbitre de tous les différends. On venait le consulter de bien loin et il n'était pas rare de voir plusieurs paysans l'attendre à la porte de son cabinet. Quand il les recevait le matin, il ne les laissait pas repartir sans faire "chabrol" avec eux. Il fut bien vite élu conseiller général de la Dordogne pour le canton de Belvès. "Très légitimiste, il avait fait demander au Comte de Chambord la permission de demander une recette des finances. Le prince ne lui ayant pas accordée, c'est alors qu'avec M. de Trincaud la Tour et autres, il s'était mis dans les affaires de la maison Charpentier". Très longtemps, il fut membre de la Commission départementale, ce qui donnait encore plus d'influence à son titre de conseiller général. Monarchiste convaincu, il fut, de tous temps, membre du Comité du parti légitimiste du Périgord. Il succéda au Marquis de Campagne comme président de ce comité et représentant, en Dordogne, de Mgr le comte de Chambord. "C'était alors la plus haute position morale et représentative que l'on puisse avoir". La mort du prince plongea Amédée et les siens dans une grande tristesse. Toute la maison prit le deuil. Il avait provoqué en duel un personnage qui avait ironisé sur les malheurs de la duchesse de Berry. A Gourdon, il se distingua en obtenant l'acquittement d'un jeune homme accusé de lèse-majesté par la Monarchie de Juillet. Son client n'était autre qu'Armand de Chaunac, cousin germain de sa future femme. Les luttes politiques étaient vives en Périgord. Lors d'un renouvellement d'un conseil général, Amédée fut battu et remplacé par son épicier. Quand il quitta Belvès, le soir des élections, il put voir la populace brûler, sur la place de la Halle, un mannequin le représentant. Doué d'une très grande autorité, Amédée fut un éducateur parfait, parfois sévère, mais respecté de ses enfants comme de tous ceux qui l'approchaient, y compris ses adversaires politiques. Le 21 janvier 1885, suivant acte retenu par Me BonfilsLascaminade, notaire à Belvès et transcrit au bureau des hypothèques de Sarlat le 5 février suivant, Amédée de Boysson et MarieThérèse de Chaunac Lanzac son épouse, firent, comme Achille de Boysson, donation à titre de présuccession à leurs onze enfants de tous leurs biens, sans aucune exception ni réserve, connus sous le nom de terres de Doyssac. Il mourut le 5 juillet 1886, à Doyssac. Le jour de ses obsèques, tous les rangs et toutes les opinions se trouvèrent confondus, rendant hommage à une vie toute de droiture et d'honneur. Il repose au cimetière de Doyssac.
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frères et soeurs |
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enfants : Bernard, Louise, Richard, Paul, René, Maurice, Yolande, Henri, Albert, Max, Louis, Xavier, Jean , Suzanne, Marie-Thérèse, Vincent, (Charles ?) |
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