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  père : Amédée mère : Marie Thérèse de Chaunac      
 

René de Boysson

Capitaine adjudant major

 

21 novembre 1841 - 21 octobre 1870

 

Saint Cyr 1861-1863

 

conjoint :

 

 
 

 

René (Charles, Marie) de Boysson est né au Chai le 21 novembre 1841. Il fut baptisé le 23 novembre 1841 en l'église de Siorac, (paroisse dont dépendait le Chai). Il eut pour parrain Henri de Chaunac et pour marraine Caroline de Touchehoeuf.

Il fit ses études au Collège des R.P. Jésuites à Toulouse ( Sainte-Marie ), dénommé le Caousou, et comme ses trois frères aînés, se destina à la carrière militaire.

En quittant le Caousou, René prépara à la "rue des Postes", collège l'école Sainte - Geneviève tenu par les R.P. Jésuites, rue Lhomond, à Paris, du 4 octobre 1859 au 18 août 186l, ses examens d'entrée à St Cyr, où il fut admis en octobre 1861.

Il en sortit sous-lieutenant en 1863, et demanda à être affecté au 62ème Régiment de Ligne, envoyé depuis quelques mois au Mexique. Selon le R.P. Chauveau, dans Le vrai patriotisme, " Il entreprit avec plaisir cette campagne lointaine, où il entrevoyait des périls et aussi la gloire. Ce qu'il désire de toute l'ardeur de son âme semble continuellement fuir devant lui. Ce sont d'abord des retards apportés à son embarquement; puis il est à cinquante lieues de son régiment quand celui-ci remporte une brillante victoire sur les forces de Dollado. Cependant il se résigne à la volonté du Ciel. « J'aurais bien voulu, écrivait-il, recevoir le baptême du feu; mais l'homme propose, et Dieu dispose: que sa volonté soit faite ! Ne nous plaignons donc pas, laissons faire la Providence, et soyons contents de notre sort, quoi qu'il arrive! »

Des sentiments aussi chrétiens restèrent toujours la règle de sa conduite. Son caractère énergique lui conquit bientôt l'estime de tous ses chefs." . Au cours de la campagne du Mexique, René fut cité à l'Ordre de l'Armée, citation qu’il obtint après le combat de Palos Rietos, où il commandait une compagnie franche qu’on lui avait confiée après la prise de Mazatlan. " Les représailles commises par nos alliés mexicains lui arrachaient ce cri d'indignation: « Heureusement pour l'armée que plusieurs officiers ont refusé de tremper dans ces ignominies. Quant à moi, je ne chargerai jamais ma conscience de pareils crimes. Bien qu'on nous rappelle souvent que l'inférieur n'est pas responsable des ordres qu'il exécute, il me semble que l'épaulette ne doit pas exclure l'honorabilité »".

Il fut promu au choix lieutenant en 1867. Nommé en 1868, Lieutenant Instructeur à St Cyr, il quitta le 62ème Régiment de Ligne pour prendre possession de son nouveau poste, qu'il occupa jusqu'au début de la guerre de 1870 contre l'Allemagne.

Promu Capitaine pendant la défense de Paris, il fut affecté en septembre 1870, comme adjudant major au 36ème régiment de Marche. Le 19 septembre, René écrit à son frère Maurice, alors à Cherbourg : « Bien cher Maurice, [...] Quand mon régiment est parti, j'ai fait tout mon possible pour le suivre. Tout le monde s'y est employé, mais inutilement. Depuis un mois et demi, je suis détaché à Paris pour l'instruction des douaniers, et aujourd'hui que cette instruction est complète, je n'ai plus rien à faire. Cependant l'ennemi est aux portes de Paris; on s'est battu avant-hier, on combat en ce moment. Je suis allé samedi me plaindre au ministère et dire que j'avais honte de ma position. Alors on a fait l'ordre de ma mise en route pour le Havre, où se trouve le dépôt de mon régiment; c'est tout simplement un certificat d'ignominie qu'on me délivre. Si l'on avait accepté des démissions, j'eusse présenté la mienne immédiatement. Heureusement que les chemins de fer sont coupés. Qui vivra verra. J'espère avoir une audience du ministre par l'entremise de M. *** et je lui dirai ce que je pense ». Il avait ajouté « Les malheurs sont plus utiles que les victoires, et tous nos efforts doivent tendre à profiter des leçons que nous donnent les Prussiens. Il n'y a pas de partie sans revanche ».

Son inactivité ne fit pas longue. Le 21 octobre 1870, René " accompagna son régiment à l'attaqne dirigée sur la Malmaison . Au moment où nos troupes, après une lutte acharnée, pénétraient dans le parc, René s'avança pour encourager les soldats hésitants. Une balle vint le frapper au front et l'étendit raide mort. Son corps, resté dans les lignes ennemies, fut enterré par les Prussiens, qui refusèrent au docteur Blain des Cormiers l'autorisation de se charger de ce soin. René était en grâce avec Dieu; il avait communié la veille du combat. « On ne sait jamais ce qui peut arriver, écrivait-il deux ou trois jours avant sa mort; j'ai fait une visite de précaution à la rue des Postes ».

On trouve encore dans La France chrétienne en 1870 (1880) et Devant l'ennemi (1881) d'E. d'Avesne le récit suivant :

"Au combat de la Malmaison, le 21 octobre, tombait René de Boysson. Avec son ardeur accoutumée, il poursuivait un drapeau prussien qu'il espérait saisir et rapporter à Paris. Capitaine adjudant-major à vingt-neuf ans, il voulait montrer qu'il ne tenait pas son grade de la faveur, avec laquelle il n'avait jamais voulu avoir rien à démêler. On retrouva son corps au milieu des rangs prussiens qu'il avait percés en enlevant ses hommes..."

 

Son corps n'a jamais été retrouvé, malgré les recherches qu'ont pu faire ses frères.

Très militaire, René de Boysson était assez craint de ses élèves à St Cyr. Très bel homme et brillant causeur, il était très apprécié dans le monde. Il "mérita cet éloge de la part du R. P. Ducoudray : « Ce n'était pas seulement un ancien élève pour moi, c'était un intime ami »".

 

Etat des services de René de Boysson

Sous- Lieutenant

62ème rég. de ligne

Mexique

1863-1867

Lieutenant
62ème rég. de ligne
 
1867-1868

Lt instructeur

 

St Cyr

1868-1870

Capitaine

36ème rég. de marche

 

1870

 

 

 

 

 

 

 

frères et soeurs

Bernard

Louise

Richard

Paul

 

Maurice

Yolande

Henri

Albert

Max

Louis

Xavier

Jean

Suzanne

Marie-Thérèse

Vincent

(Charles ?)

: