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père : Amédée | mère : Marie Thérèse de Chaunac-Lanzac | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Paul de Boysson Général de brigade, inspecteur général de l'artillerie
9 mai 1840 - 1914 |
Ecole Polytechnique 1859-61 |
conjoint : Marie Moricet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
N° 4 Paul (Marie, Isaac) de Boysson naquit au Chai, commune de Siorac le 9 mai 1840 et fut baptisé en l'Eglise de Siorac le 21 mai 1840, il eut pour parrain Paul Pierre Barthélemy de la Verrie-Vivant et pour marraine Marie Charlotte, Thérèse de Chaunac. Il fit ses études au collège Ste Marie, à Toulouse, puis à Paris à l'Ecole Ste Geneviève, dont en 1874 il fut nommé viceprésident des anciens élèves. Il entra à l'Ecole Polytechnique le 1er novembre 1859 et, comme officier élève, à l'école d'artillerie de Metz en 1861. Nommé lieutenant au 16ème régiment d'Artillerie à Toulouse en 1863, il fut versé, en 1864, au régiment d'Artillerie montée de la Garde Impériale. Lieutenant d'instruction à Saumur, il y épousa, le 8 janvier 1866, Marie Moricet en l'église Notre-Dame de Nantilly. Par le fait de son mariage, obligé de quitter la Garde Impériale - seuls les officiers supérieurs mariés y étaient autorisés - Paul de Boysson fut versé au 12ème régiment d'Artillerie. Promu capitaine en décembre 1869, il fut envoyé à la Manufacture de Chatellerault et partit de là pour la campagne de 1870, dans le 12eme d'artillerie. A Sedan sa batterie ayant épuisé ses munitions, le général d'Ouvrier de Villegly, commandant l'artillerie de l'armée, le prit pour remplacer son aide camp blessé et le chargea de plusieurs missions importantes. Ce même jour, un caisson chargé fit explosion à côté du général et de Paul de Boysson ; ce fut miracle qu'aucun d'eux ne fut blessé. Prisonnier de guerre en Allemagne avec son frère Bernard, il fit parti des officiers qui co-signèrent à Erfurt le 8 décembre 1870 une lettre de protestation à la tentative de restauration bonapartiste : L'indescriptible douleur d'assister, impuissante, à la dévastation de sa malheureuse patrie n'était donc pas suffisante pour l'armée française ! Il lui faut subir une épreuve plus pénible encore. On voudrait faire planer sur son honneur les plus outrageants soupçons, en admettant la possibilité de sa coopération à la restauration du pouvoir qui a trahi la France. La rédaction anonyme du journal le Drapeau, qui nous impose ses exemplaires, aurait dû comprendre qu'après Sedan et Metz, il ne pouvait y avoir dans un coeur vraiment français que deux sentiments : l'amour de la patrie, l'horreur du gouvernement qui l'a livrée à l'ennemi. Il fut, à sa rentrée de captivité, désigné le 14 mai 1871 pour se rendre à Toulouse, où un mouvement insurrectionnel assez violent s'était dessiné. En décembre 1871, il alla par étapes, avec sa batterie, de Toulouse à Vincennes, où il passa quatre ans au 12ème régiment d'Artillerie. Appelé à Orléans, lors de la formation du 32ème régiment, il y fut nommé successivement Chevalier de la Légion d'honneur et Chef d'escadrons. Sa nouvelle garnison fut Vannes; il y remplit de 1880 à 1888 les fonctions de Chef d'Etat major de l'Artillerie du XIème Corps d'armée. Proposé et classé pour le grade de Lieutenant-colonel en 1887, il fut promu en 1888 et envoyé à Lyon, comme sous-directeur de l'Arsenal et conserva ce poste lors de sa nomination au grade de Colonel en 1891 (proposé et classé en 1890). Il donna une très grande impulsion à cet établissement et rendit d'éminents services au moment de la création du matériel de 75 rn/m. Il fut ensuite colonel et directeur à Grenoble ( 1891), puis revint à Lyon (1892). Nommé au Commandement du 34ème Régiment d'Artillerie, en juin 1894 à Angoulême, il fut promu Général de brigade le 28 septembre 1895, n'étant encore, fait assez rare, que Chevalier de la Légion d'honneur. En 1896, aux manoeuvres de la Charente, le Président Félix Faure lui remit la rosette d'Officier, comme Commandant d'Artillerie du XIIè corps. En 1900, il était inspecteur général de l'artillerie et devait être nommé général de Division quand le général André, Ministre de la guerre, francmaçon notoire, le raya du tableau d'avancement. Deux ans plus tard, le 9 mai 1902, il prenait sa retraite avec la Cravate de Commandeur de la Légion d'Honneur. Paul de Boysson avait, dans l'armée, une grande notoriété comme artilleur. Aussi, lors de son départ, nombreuses furent les lettres de grands chefs de l'armée - lettres pieusement conservées par son fils - lui exprimant, avec leurs condoléances, toute l'estime dans laquelle ils le tenaient. Après avoir pris sa retraite, en 1902, Paul de Boysson et sa femme vinrent se fixer au château d'Argentonesse, près de St Cyprien qui leur venait des beaux-parents de Paul. Ils embellirent cette propriété et y passèrent les dernières années de leur existence. Très actif, aimant beaucoup le cheval, il montait chaque matin de 6 heures à 8 heures, et, la retraite venue, à 6 heures du matin il était toujours debout. A son dernier jour, étant encore couché à 7 heures et demie, il s'en excusait auprès de sa belle-fille, qui ne le quittait pas, et se traitait de paresseux. On peut dire que, le 16 décembre 1914, il est mort debout, dans sa propriété d'Argentonesse.
Monarchiste convaincu, Paul de Boysson céda un moment aux sollicitations de quelques-uns de ses amis et tenta de faire la fusion entre les royalistes, les bonapartistes et les républicains modérés de la Dordogne. N'ayant pu y réussir, il reprit sa liberté et conserva ses préférences politiques. D'une piété profonde et solide, il fut un des premiers polytechniciens qui ait osé, pendant qu'il était à l'Ecole, se rendre à la messe en uniforme. Cela lui valut, d'ailleurs, une algarade de son major de promotion, algarade reçue de telle façon qu'elle ne fut pas renouvelée.
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frères et soeurs
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enfants : Bernard, Magdeleine, Marie-Joseph -Guy ?- ( Vincennes, août 1876 - Orléans, janvier 1877) |
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