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  père :Amédée mère : Marie Thérèse de Chaunac      
 

Richard de Boysson

 

23 mars 1839 - 19 septembre 1929

 

  conjoint : Elisabeth de Godon  

 

 

N°3

Richard (Ludovic, Marie) de Boysson naquit au Chai, commune de Siorac, le 23 mars 1839, et fut baptisé dans l'Eglise de Siorac le 29 mars 1839. Il eut pour parrain Ludovic Antoine de Chaunac et pour marraine Zélie Delcer.

Il fit ses études à Toulouse ainsi que celles préparatoires à l'Ecole Spéciale Militaire de St Cyr, où il fut reçut en octobre 1857. Il en sortit sous-lieutenant d'Infanterie en 1859 et alla tenir garnison à Rouen. Nommé lieutenant, il se rendit à St Etienne puis à Lyon et profita de sa résidence dans cette dernière ville pour faire son droit.

En décembre 1867, à l'âge de 28 ans, il fut nommé Capitaine d'infanterie et envoyé en Algérie pour étudier les monuments mégalithiques de l'Afrique du nord. Il en fit d'ailleurs une communication à la Société archéologique de la province de Constantine, parue en 1869 .

Il y séjourna avant de donner sa démission en 1868.

Etat des services de Richard de Boysson

Sous-Lieutenant

infanterie

Rouen

1859-

Lieutenant
16 e de ligne
Lyon, St- Etienne
-1866

Capitaine

 

Algérie

1867-1869

Il entra alors dans l'administration des Finances. Aussi fut-il nommé Receveur des Finances à Prades (Pyrénées Orientales) en 1869 puis à Le Blanc (Indre) en 1873, à Gourdon (Lot) et enfin à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais) en 1876.

Dans cette dernière ville, il retrouva deux de ses anciens camarades de promotion de St Cyr, tous deux ayant comme lui quitté l'armée, l'un, François Rodière, y était devenu notaire, et l'autre, Barnabé Drouart de Lézay, était entré dans l'ordre des Chartreux et se trouvait alors Procureur de la Chartreuse de Notre-Dame des Prés, à Neuville-sous-Montreuil.

Dès son arrivée à Montreuil, le Sous-Préfet de cette ville, ayant connaissance des opinions politiques et religieuses du nouveau Receveur des Finances, informa Richard de Boysson d'avoir à éviter toutes relations avec le Docteur Gaston Houzel (dont la petite-fille Françoise Houzel devait plus tard épouser Xavier de Boysson) représentant du Comte de Chambord, et, qu'à la rigueur, celles avec M.François Rodière, son ancien camarade de St Cyr, pourraient être tolérées. Sans doute, l'invitation à ne pas fréquenter la Chartreuse, où se trouvait son autre camarade, Dom Barnabé Drouart de Lézay, lui fut-elle intimée.

Richard de Boysson fut d'ailleurs révoqué en 1880, sur dénonciation de M.Barrabant, alors Sous-Préfet. Cette révocation fut tellement inique que l'administration des Finances fut obligée de lui donner une pension.

Entre temps, Richard, qui s'était tourné vers le journalisme, devint rédacteur en chef de l'"echo de la Province ", organe monarchiste de Toulouse.

Pendant sa résidence à Le Blanc, il épousa, le 23 avril 1873, Elisabeth de Godon à Mirande en l'église paroissiale.

En quittant Montreuil, Richard s'installa à Cénac (Dordogne) au pied de la colline de Domme, dans un ermitage auquel il donna le nom de Tohu-Bohu. Il y pris la direction d'une société industrielle.

Remarquablement doué, d'une érudition rare, également financier, agriculteur, industriel, archéologue, écrivain, Richard était de plus, un causeur charmant.

Il ne tarda pas à prendre, en Périgord, une position de premier rang au point de vue politique, et occupa, dans le parti conservateur, la place de son père. S'étant présenté aux élections législatives de 1887, il fut battu de peu. Il s'imposait, en même temps, dans le parti catholique. Tertiaire de St François, il communiait tous les jours et, jusqu'à sa fin, ne manqua pas la messe de 7 heures.

 

Il participa à l'Assemblée provinciale représentative du Quercy qui se tint à Cahors les 3,4 et 5 juin 1889 et y joua un rôle important.

 

Richard demeura à Cénac jusqu'en 1912, époque à laquelle il perdit sa femme et vint résider à Sarlat pour être plus près de sa soeur Louise et de son frère Jean. Peu après son arrivée à Cénac, il devint maire de la commune, fonction qu'il conserva jusqu'à son départ. Il fit restaurer l'église paroissiale, ancien prieuré, dont il obtint le classement comme monument historique. Pendant plusieurs années il eut la direction de l'usine de pierres meulières de Bord que la société générale de pierres meulières de la Ferté sous Jouarre exploitait à Cénac.

Ayant conservé la flamme de sa jeunesse, il fit, en 1919, le voyage de Paris pour contempler aux Champs Elysées, nos armées victorieuses et les trophées pris à l'ennemi. La fatigue ne comptait pas pour lui devant la fierté de cette joie. Il revint dans un des trains bondés de cette époque et du d'abord rester débout. Une gentille jeune fille le pria de prendre sa place: il s'en défendit. Mais la charmante enfant lui ayant dit: "Vous ressemblez trop à mon grand père pour que je puisse ainsi vous laisser debout", Richard de lui répondre: "Oh! alors, Mademoiselle, je suis trop flatté de cette ressemblance pour ne pas vous céder". Et, lui baisant la main, il prit un instant sa place. Arrivé à Périgueux, il était à jeun pour faire sa communion quotidienne, et, négligeant de rien prendre ensuite, il défaillait vers midi, obligé de se rappeler qu'il n'était pas qu'une âme.

Membre de l'Hospitalité de Notre-Dame du Salut à Lourdes, dès la première heure, il en devint le président et garda ce poste de longues années, jusqu'à sa mort. Président de l'Action Catholique de la Dordogne, très apprécié de Mgr. Delamaire, il démissionna en 1920, son grand âge ne lui permettant plus les nombreux déplacements exigés par cette fonction.

A plus de 80 ans, il grimpait encore un côteau très abrupt pour mieux voir se coucher le soleil, et il était tout étonné qu'on en fut surpris. L'effort ne lui coûtait pas pour voir plus haut et plus beau.

Il répétait volontiers qu'il n'y a rien d'absolu que Dieu. Il estimait que, hors de là, tout dépend du point de vue. Ainsi, il disait que les nombreux renseignements demandés à sa mémoire ou à son jugement, pouvaient être donnés bons ou mauvais, selon l'angle où on se plaçait : le sien était toujours celui de l'indulgence. Volontiers, il aurait dit, comme Joubert : "Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil". Il lui plaisait aussi de rappeler ces mots de Joseph de Maistre : "Je ne connais pas de coquins, mais la conscience d'un honnête homme est quelque chose d'abominable". Et n'y pouvant rien changer, il souriait au présent, s'intéressait au passé, et s'abandonnait à la Providence.

Richard de Boysson, Chevalier de Malte , d'honneur et de dévotion, après avoir fait ses preuves en 1892, et commandeur de St Grégoire le Grand en 1905 , mourut à Cénac, sans postérité, le 19 septembre 1929. Il laissait sa propriété à sa nièce et filleule, Charlotte de la Brulerie, fille de son dernier frère Jean.

Il avait consacré une grande partie de son temps à des recherches historiques dont il avait consigné les résultats dans plusieurs ouvrages. Parmi ses nombreux ouvrages, il faut citer, édités chez Picard et fils, rue Bonaparte à Paris :

Bertrand de Born (1904) (voir la notice dans la revue des questions historiques de 1903 )
Le Clergé périgourdin pendant la période révolutionnaire (1907)
Jehan de Boysson, Un humaniste Toulousain (1913) (voir la notice dans la revue des questions historiques de 1913 )
L'invasion Calviniste en Bas Limousin, Périgord et Haut Quercy (1920) (voir les notice dans la revue des questions historiques de 1921 et de 1925 )
Doyssac (1929), édité chez Bernard Michelet à Sarlat.

 

Il rédigea également de nombreux articles, pour le compte de la Société Historique et Généalogique du Périgord :

Bibliographie : Histoire de l'Ordre de Malte dans le grand prieuré de Toulouse par M. du Bourg ( 1883 )
Siège et prise d''Hautefort par Richard Coeur de Lion ( 1894)
Les amours de Bertrand de Born ( 1895)
La société périgourdine au temps de Bertrand de Born ( 1896)
Les deux expédiations de Simon de Montfort en Sarladais ( 1900)
Une chanson d'amour composée au VIIè S. par Bertrand de Born (1903)
Nécrologie: M. Denis de Rivoyre (1907)
La ville de Sarlat anoblie par Louis XIV (1909) (communication reprise de façon assez similaire la même année dans la Revue des questions historiques )
Bibliographie : La vie de Mgr de Royère, dernier évèque de Castres, par M.l'abbé Entraygues, 1913
Erreurs historiques des généalogies (1913)
Les deux derniers princes de Carency (1915)
Un grand procès Périgourdin au XVIe Siècle (1926) avec la Ctesse de Vivant
Un mariage orageux en 1617 (1928)
La légende de Castrelnau (1929)

 

Il établit la généalogie de sa famille, jusqu'à Amédée de Boysson, son père.

 

Le marquis de Fayolle, président de la Société Historique et Archéologique du Périgord lui rendit un hommage le 3 octobre 1929 : M. de Boysson, qui s'est éteint à 91 ans, sans avoir rien perdu de ses remarquables facultés, était sans doute le doyen de notre Société, à laquelle il appartenait depuis la fondation. Il lui a toujours apporté un concours aussi actif que dévoué. L'un des derniers survivants de cette admirable lignée des frères de Boysson, qui comptaient, nous dit M. le Président, pendant la guerre de 1S70-1871, onze combattants dont plusieurs sont parvenus aux plus hauts grades de l'armée, M. Richard de Boysson fut successivement capitaine d'infanterie, receveur des finances et; après sa retraite, resta longtemps maire de la commune de Cénac, où son passage fut marqué par la restauration de la belle église romane qui s'y trouve. Dans toutes ces fonctions, la noblesse du caraclère de notre collègue, l'élévation de sa foi, lui attirèrent l'estime et le respect de tous. Mais depuis sa jeunesse se manifesta chez lui le goût des recherches et des travaux historiques auxquels il put heureusement se consacrer au cours de sa longue existence. […] Notre vice-président […] a apporté à l'histoire du Sarladais et de ses familles en particulier, une élégante et consciencieuse contribution. Il nous laisse l'exemple d'une longue vie d'honneur et de travail.

 

Voir sa nécrologie parue au Bulletin de la SHAP

 

 

frères et soeurs

Bernard

Louise

 

Paul

René

Maurice

Yolande

Henri

Albert

Max

Louis

Xavier

Jean

Suzanne

Marie-Thérèse

Vincent

(Charles ?)