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  père : Bernard mère : Jacquette de Cadolle      
 

Amédée de Boysson

décembre 1773 - 1839

 

  conjoint :  
 

 

Amédée, Isaac, François, Bernardin est né en décembre 1773. Il porte le prénom de son cousin germain Amédée de Cadolle.

Son père Bernard avait reçu un violon à ses 14 ans, il décide qu'Amédée jouera aussi et lui fait prendre des cours, au moins à partir de ses 16 ans.

Amédée, agé de 17 ans émigra en 1791 avec son jeune frère Charles. Ils furent intégré dans l'unité commandée par le vicomte de Gironde, unité qui rejoint l'armée de Bourbon en juillet 1792. Après Valmy, en septembre de la même année, ils sont contraints de se replier jusqu'à Bruxelles et Liège.

En Mars 1793, le vicomte de Gironde et les deux frères sont intégrés au corps d'émigrés du Comte de Béon. Cette légion, comprenant trois compagnies de 150 hommes et un escadron de 200 cavaliers, participera aux campagnes des Pays-Bas. En 1795, après l'invasion de la Hollande, la légion de Béon rejoint l'armée anglaise. Amédée était resté à Celle dans le Hanovre dont le gouverneur délivra des passeports aux survivants des légions. Amédée acquis ainsi la nationalité allemande et le nom de "Fischer" .

Abandonnant le Hanovre, Amédée se dirige sans hâte vers le sud de l'Allemagne où se trouve l'armée de Condé. Il rejoint Bonn et y fréquente une société hétéroclite où se croisent des dignitaires rhénans, des émigrés, des autorités française d'armistice. C'est dans ce cadre qu'il rencontre Anne de Bras née Steinhaus, veuve en première noce du colonel allemand Guillaume Peick et en deuxième noce d'un marchand français, Gaspard Priou de Bras, décédé en Novembre 1795. Elle avait une fille de chaque mariage.

Cette rencontre est à l'origine de singulières aventures. La jolie veuve, riche des douaires laissés par ses deux opulents maris, se rend à Paris avec ses filles en mai 1796. Amédée, fait partie de son joyeux entourage, l'accompagne.

Très bien vu, il reçoit la la flatteuse mais délicate et dangereuse mission de faire passer en France les biens du premier mari de Madame de Bras. Il s'en acquitte à merveille. Sa faveur grandit, mais lui suscite des jaloux. L'un d'eux flaire l'émigré et le dénonce. C'est l'époque de Fructidor. Arrêté, Amédée se trouve en grand danger.

Madame de Bras fait agir ses amis. Elle obtint un délai de grâce. Dans les trois semaines fixées, elle présente un certificat dûment authentifié par les magistrats allemands et les autorités françaises d'occupation, attestant la nationalité allemande de Fischer. En voici quelques extraits (2E 1843 -71):

" Le 29 Brumaire AN VI, ( 21 novembre 1797), Anne Scholastique Steinhauss, [...] domiciliée 30, rue Caumartin à Paris, déclare que le dit Fischer est son fils naturel né le 25 décembre 1768 d'un musicien nommé Fischer et qu'il a été baptisé par un prêtre catholique dans une auberge de Francfort " à l'enseigne de la Carpe".

Ce monument d'impertinence, couvert de timbres officiels, suffira, avec quelques appuis à la libération d'Amédée.

 

Et le 11 février 1798, celui-ci, toujours à Paris et toujours sous le nom de Fischer, épouse celle qui deux mois plus tôt certifiait être sa mère. Le ménage, grâce au double douaire de l'ex-veuve, donne des fêtes somptueuses où se presse la société du Directoire.

Le 5 septembre 1798, une nouvelle loi de conscription appelle trois classes sous les drapeaux.

Amédée, épouvanté par les dépenses somptuaires de son épouse, demanda en 1800 l'hospitalité à son père à Rampoux. Elle lui fut accordée, ainsi qu'à son épouse et ses deux belles filles. La famille arrive en juillet 1801.

Mais une mésentente apparait entre Amédée "parisien sceptique et avide de plaisir" et son père "rigoriste et soucieux des valeurs traditionnelles". Amédée juge Rampoux incomfortable et trop modeste, et souhaite s'installer à Lantis. La rupture est consommée en 1806 et aboutit à un procés.

Amédée accuse son père d'avoir dilapidé et détourné l'héritage de son grand-père Isaac, dont il prétend devoir hériter. Bernard ne conscent qu'une avance d'hoirie. Le fils eut partiellement gain de cause à Gourdon en 1801 mais fut débouté en Appel en 1815 à Agen.

Charles et ses soeurs désapprouvaient l'attitude de leur frère; ils le tinrent désormais à l'écart. Achille se comporta différemment. Sceptique, lui aussi mais inquiet, peu sûr de lui, il était fasciné par l'esprit brillant et l'assurance de son frère aîné. Il lui demeurait très attaché. Leur affection était certainement réciproque.

C'est donc près de son jeune frère que se fixa Amédée après son départ du Quercy. Sa femme et lui achetèrent en 1807 à Siorac, le château du Trouillol (aujourd'hui Sainte Marie) ancienne propriété des La Verrie.

Amédée se montrait, à sa manière, volontiers serviablee pour son frère; il lui adressait à l'occasion, des lettres écrites d'un style alerte et élégant, souvent remplies d'humour. Maire de Sagelat, il l'assistait dans la gestion de la commune de Doyssac. Il entreprenait pour lui, avec plus ou moins de succès, des démarches administratives lors de ses déplacements dans la capitale. Il lui fait perdre un prcès contre le Duc de la Force pour une affaire de biens communaux. Il aurait enfin vivement plaidé en faveur de la démolition complète des bâtiments du vieux Doyssac.

Amédée voyageait beaucoup. Il séjournait fréquemment à Paris, au domicile de sa femme, 14 rue Tiquetonne .

Amédée meurt en 1839. Le Trouillol revient à sa belle-fille, Anne-Nicole-Charlotte Piou de Bras qui épousa Monsieur Valleton de Boissière, puis à une fille de celle-ci qui devint Madame Pesquet de Laurière.

 

 

frères et soeurs :

 

Charles

Pauline

Françoise

Achille

Fortuné

 

 
 

enfants :