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père : Henry de Boysson | mère : Jeanne l'Orillard d'Aubigny | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
René de Boysson Général de division aérienne, Inspecteur général des bases aériennes Grand officier de la Légion d'honneur
12 septembre 1890 - 11 juin 1983 |
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conjoint : |
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N° 8.6 René (Charles, Marie) de Boysson naquit à Langon, le 12 septembre 1890. Il eut pour parrain lors de son baptême, Georges Digard, professeur d'histoire à l'Institut catholique de Paris, son cousin par sa mère, et Suzanne de Pradines d'Aureilhan, sa tante paternelle. René fit ses études, d'abord jusqu'à 9 ans, avec une institutrice à domicile (Mademoiselle Albulgne). Il alla ensuite à St Joseph à Sarlat mais un an après, en 1900, l'école tenue par les Jésuites fut obligée de fermer ses portes par suite de la situation politique de l'époque. René fut alors inscrit à Ste Foix la-Grande près de Bergerac jusqu'en 1905 puis à Périgueux à l'établissement scolaire diocésaine "St Joseph" où il resta jusqu'à l'année du bac en 1908. La situation financière de son père (c'est l'année de la vente de Doyssac) l'empêchera de continuer ses études et l'obligera à entrer dans la vie active. Dès qu'il eut atteint ses dix-huit ans, René contracta le 19 septembre 1908, un engagement de trois ans au 21è Régiment d'Artillerie en garnison à Angoulême. Mais la vie de garnison pesa à son activité et à ses goûts d'aventures. Aussi, moins d'un an après, le 1er septembre 1909, il partit, sur sa demande au Maroc, où il fut affecté au 3è groupe de campagne d'Afrique. Dans cette unité, il passa rapidement : brigadier en février 1910, et Maréchal des Logis en août de la même année. En 1911, pendant la campagne qui se poursuivit au Maroc, René de Boysson prit part, comme Maréchal des Logis, aux combats suivants :
Rentré en France en 1911, René renouvelle son engagement pour 2 ans et est affecté au 41è Régiment d'Artillerie à Douai où il reste jusqu'en 1913. C'est au cours de son séjour à Douai, que René, souvent invité par sa cousine Claire de Chaunac, épouse d'Eugène Boby de la Chapelle, alors trésorier-payeur à Lille, fit la connaissance de Galiène (fille de Claire et d'Eugène) qui avait alors une dizaine d'années et qu'il épousera dix ans plus tard. Le 14 novembre 1913, René passa dans la réserve de l'armée active, et vint résider à Armentières, dans le Nord, où il prit un poste dans une affaire commerciale de ventes de charbons. Huit mois ne s'étaient pas écoulés, depuis son retour à la vie civile, quand la mobilisation le rappela sous les drapeaux, le 2 août 1914. La Première Guerre Mondiale Immédiatement, il rejoignit à Angoulême le 22è Régiment d'Artillerie auquel il avait été versé à sa libération. René promu sous-lieutenant, à titre temporaire, au 25è Régiment d'Artillerie, le 14 septembre 1914, lors de la bataille de la Marne, fut confirmé dans son grade à titre définitif, le 22 janvier 1915. Il prit part à toutes les actions où son régiment fut engagé et mérita plusieurs citations. Le 22 janvier 1917, René fut nommé lieutenant. Le 1er juin 1917, il passa sur sa demande, dans l'aviation, en qualité d'observateur et partit trois mois après, en novembre, à l'armée d'Orient, qu'il rejoignit à Salonique.
Pendant dix-huit mois, René accomplit sur le front de Macédoine, de nombreuses missions, dans des régions difficiles, et participa à l'offensive déclenchée par le maréchal Franchet d'Esperev, commencement de la débacle générale de l'ennemi. Rapatrié de l'armée d'Orient, il débarqua à Marseille le 1er avril 1919, et fut affecté au service technique. Nommé capitaine le 27 avril, il fut libéré peu après, le 22 juillet, avec la classe 1910 à laquelle il appartenait. Le 24 octobre 1919, René fut rappelé, avec son grade, dans l'armée active, et partit sur sa demande, au mois de novembre, à l'armée du Levant, en Syrie. Il y resta plus de dix ans. Cependant, en octobre 1921, René rentra en France pour suivre, à l'école d'Istres, son entraînement comme pilote. En 1922, René de Boysson épousa sa cousine, Galiéne (Cécile, Marie, Pauline) Boby de La Chapelle. Le mariage fut célébré à Lille, en l'église St Michel, le 27 avril 1922, et fut béni par l'abbé Charles de Boysson, frère de René. Les témoins furent pour le marié: Georges Digard, professeur à l'Institut Catholique de Paris, son cousin et parrain et Joseph de Boysson, son frère aîné. Le 22 mars 1922, il obtint son brevet, et en novembre il regagna la Syrie. Là, comme sur le front de France et sur celui de Macédoine, René de Boysson témoigna d'une brillante conduite. Au cours de son séjour au Liban il fut affecté aux unités stationnées à Beyrouth, à Rayak, à Damas. C'est au moment où il venait de prendre un commandement dans ce dernier poste qu'éclata la révolte des Druzes. Il intervint alors dans la plupart des combats qu'eurent à livrer les troupes françaises. Il reçut, en juin 1920, la croix de Chevalier de la Légion d'honneur. Il eut également la citation suivante :
La Campagne du Levant Il rejoignit ensuite le Levant sur lequel la France exerçait un mandat de protectorat depuis le 25 avril 1920. Dès combats eurent lieu en 1925. Les troupes françaises parvinrent à rétablir la situation au mois d'août 1926, sous l'autorité du général Gamelin. Ce dernier cita René avec Croix de Guerre :
Le 29 octobre 1927 reçut fut reçu Officier de la Légion d'Honneur.
Il recevra en tout onze citations pour les différentes campagnes auxquelles il avait participé entre 1915 à 1927.
L'archéologie De 1927 à 1930, René travaillera avec le père jésuite Poidebard, archéologue français à Beyrouth, en lui permettant la photographie aérienne, en effectuant toute sorte de reconnaissance, et en identifiant lui même les éventuels vestiges.
Le commandant René de Boysson avec le pilote (capitaine de Castet)
Au début d'octobre 1931, il quitta le Levant comme chef d'escadre (nomination du 29 décembre 1926), revint en France, et fut désigné pour prendre, le 15 janvier 1932, le commandement de l'aviation de Tunisie. Il passa lieutenant-colonel le 25 septembre 1932, et reçut, le 29 décembre 1934, la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur. Ses travaux lui valurent aussi les décorations de - Croix de Chevalier de l'Ordre Royale (Grèce) - Officier d'Académie pour la recherche archéologique. - Commandeur de la Légion du Mérite (Etats-Unis)
Il organisa en 1934 la première expédition qui relia Tunis à Djanet, en Algérie, parcourant une distance d'environ 1800 kilomètres.
Par décision du 15 janvier 1935, il fut classé à l'Etat-Major particulier et affecté à l'Ecole militaire et d'application de l'Armée de l'air, à Versailles. Il quitta donc son commandement de Tunisie au mois de mai 1935 pour prendre celui de l'Escadre d'instruction des officiers.
Le 4 aout 1936, il fut affecté à l'état-major du général inspecteur de la défense, chef d'éat-major. Il fut promu colonel en septembre 1936. En juin 1937, il est affecté au commandement de la 10è Brigade aérienne à Metz. Désigné en mai 1939 pour le Centre des Hautes Etudes Militaires, cette nomination se trouve annulée par la déclaration de guerre.
La Seconde Guerre Mondiale Le 18 août 1939, il est nommé Général de Brigade aérienne et assure par intérim le Commandement de la 3è division aérienne à Reims. Le 27 août 1939, il prend le commandement des Forces aériennes et anti-aériennes de la 3è armée à Metz (Armée de Lorraine). De 1939 à Mai 1940, l'activité de l'aviation française dans ce secteur fut considérable et se traduisit d'ailleurs par des combats aériens de grande envergure. Les forces aériennes de la 3è Armée détruisant en vol une centaine d'avions allemands, mais malheureusement eurent à subir également de très sérieuses pertes d'appareils et d'équipages. Très éprouvées en mai et juin 1940 par les bombardements massifs de ses terrains, elles reçurent en juin 1940 l'ordre de se replier vers le Sud avec son Etat-major et tous les services au sol. Ralenti dans sa marche, bientôt menacé par l'avance des forces allemandes, ne disposant pas des moyens nécessaires à une quelconque défense, il rentre en Suisse, le 21 juin 1940, au camp de Neuchâtelr où il est interné jusqu'en janvier 1941 avec tout son Etat-major et tous ses services. Le 30 janvier 1941, il est rapatrié en France. - De mars 1941 au 31 mai 1942 : Président de la Commission de l'Aéronautique de la Délégation française auprès de la Commission italienne d'armistice à Turin. - De juin 1942 au 30 septembre de la même année : Délégué en Afrique du Nord de la Direction Générale de l'Aéronautique civile (Algérie - Tunisie - Maroc, avec résidence à Alger). Coordination des services de la sécurité aérienne: Transmissions, météorologie, service des aérodromes. Contrôle des services d'Air France. - Dès le débarquement des Armées alliées en Afrique du Nord jusqu'au 31 mars 1944 : Il est nommé directeur des Transports Aériens pour l'Afrique du Nord et l'Afrique Occidentale Française, puis pour l'ensemble des territoires placés sous l'autorité du Gouvernement provisoire de la République Française. A partir d'avril 1944 prend les fonctions de Directeur des Travaux et Installations de l'Air à Paris, fonctions qu'il conservera jusqu'au 31 décembre 1945. Le 25/06/45, rené est nommé général de division aérienne. A la date du 1er janvier 1946, est nommé membre du Conseil Supérieur des Travaux de l'Air, Inspecteur général des bases aériennes pour le compte des départements ministériels relevant de la Défense Nationale (Ministère de l'Armement et Ministère des Armées).
René et Galiène recueillirent dans leur foyer, après la mort de Jean Boby de la Chapelle, frère de Galiène mort pour la France à Evreux en 1940, les enfants qu'il avait eu avec Geneviève Marianne Henriette Bernheim de Villers
Atteint par la limite d'âge comme Général de Division aérienne au 31 janvier 1948, René cesse toute activité auprès du Secrétariat général à l'aviation. Mais il reprend rapidement une activité dans le secteur privé comme gérant d'une société Suisse de fabrication de matériel électrique.
Galiène devait rendre son âme à Dieu le 4 octobre 1949 à la suite d'une maladie contractée de nombreuses années plus tôt, en Syrie (dyssentrie amibienne).
René épousa en seconde noces, le 6 octobre 1950, sa cousine germaine, Charlotte , veuve de Maurice de la Brulerie. Malheureusement Charlotte devait décéder quelques années plus tard (15 septembre 1955) des suites d'une douloureuse maladie.
Le 11octobre 1956, René épousait en troisièmes noces, Odette de la Fournière, cousine de Charlotte par son frère, Guy de la Fournière, époux de Jacqueline de Boysson.
Cette même année 1956, il avait été promu au rang de grand officier de la Légion d'honneur. Il exercera comme gérant d'une société Suisse de fabrication de matériel électrique jusqu'en 1974, à l'âge de 84 ans. René qui avait conservé une vie professionnelle très active jusqu'à plus de 85 ans, n'était toutefois pas homme à aimer le repos. Il commença alors à donner tous ses soins à la propriété que son épouse, Odette, avait à Autreville en Haute Marne. Malheureusement, il devait s'éteindre peu après, le 11 juin 1983, à l'âge de 93 ans. Odette, elle, s'est éteinte le 15 mai 2000.
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frères et soeurs : |
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enfants : de 1°) Yolande, Xavier, Nicole, Odile, Hubert, Henri-René |
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