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  père : Jean de Boysson mère : Françoise Verteville d'Issala      
 

Jean Isaac de Boysson

Sgr de Bouygues, de Lagrange, de Gindou

Conseiller du Roy, son Juge aux bastides de Cazals

 

19 février 1695 - 2 février 1781

 

 

conjoint :

Marie Anne de Lavergne

 
 

 

Seigneur de Bouygues et de Lagrange, qualifié de "seigneur de Gindou" dans l'acte de mariage de son fils Bernard.

Jean Isaac est né à Rampoux le 20 février 1695.

Il eut pour parrain son oncle Isaac, président au présidial (remplacé par un autre oncle, Louis Molinié, avocat, habitant Pechboube, près Saint Denis-Catus) et pour marraine, sa grand-mère Marguerite de Tayssé, veuve de Pierre d'Issala

Son fils Bernard l'a décrit comme étant de " taille médiocre, traits réguliers, caractère bon, doux, phlegmatique. Il était exact dans toutes les questions de religion ". Isaac, très attaché aux traditions familiales, était assez proche de son père: même formation, mêmes goûts, mêmes occupations. Ils sont tous les deux laborieux, actifs et réfléchis. Pourtant, s'il est tenace, Isaac n'est pas dépourvu de souplesse, se garde d'abuser de la procédure et se montre plus sociable. A titre d'exemple, il écrit en 1750 "un voisin est venu me trouver, ce jour, à 6 heures du matin, alors que je me trouvais sur l’aire de battage et que je faisais disposer les gerbes en vue d’un dépiquage. Il me demande une servitude de passage pour accéder plus facilement à son champ. Je décide de lui accorder".

Isaac étudie la philosophie chez la veuve Labarre, porte des Augustins à Cahors. Il se contentera d'une licence de droit acquise sans hâte à 25 ans : " mon père avait donné tous ses soins pour mon éducation, auxquels je n'ai pourtant pas assez répondu ".

Ses talents d'avocat sont cependant très vite appréciés. Son oncle Lantis le consulte pour son testament, son parent Bergues pour un contrat, son oncle Sabbatié pour procés. Il apaise un conflit entre les consuls de Marminihac et ceux de Lavercantière. Il remplace à l'occasion son père à la justice de Cazals, au moins dès 1732. Il devient d'ailleurs juge royal à Cazals au décès de son père en 1735. Il est dit "avocat en parlement" lors de son mariage l'année suivante.

Juriste expérimenté, il sait aussi conduire avec soin et compétence ses exploitations agricoles. Les terres de la boissonie sont réputées pour la cuture des céréales et pour leur vignoble; celles de Mas-de-Peyre et des Granges pour leurs noyers. Les métairies de Rampoux et du Repaire comptent des terres à céréales, des chataigneraies et de belles prairies. Le régime de culture le plus fréquent est le métayage.

Dans le livre de raison de la famille de Boysson , Jean-Isaac de Boysson, âgé de 38 ans, relate en 31 lignes son amour interdit pour Maguerite de Lavaur au début de son livre journal:

" Le 21 (du mois de janvier 1733) Le fils de mr dinety cadet mon cousin germain qui estoit chez nous depuis le 20 m’a engagé a aller avec luy faire des propositions de mariage a madle margouton de Lauvaur a Cazals ou nous avions esté si bien acceuillis que nous y avions resté jusques au lendemain. J’avois l’honneur de faire ma cour a cette demel depuis plus d’un an par occasion pourtant et lorsque j’allois a Cazals pour y faire les fonstions de juge, mon inclination ma situation m’avoint meme porté a me marier avec elle, je laimois veritablement. Et tout le public dememe que ses parents le croyoint et me paroissoint en estrebien aises, je leuvay cette obligation, et je pense com’il m’avoit paru qu’elle l’eut souhaité, mais comme cestoit une heritiere qui avois besoin d’argent et que je avois besoin moymeme, d’ailleurs mon pere et ma mere par ces considerations et quelques autres que je ne dis pas, y etoint entierement opposés, je me determinay a porter mes veues pour mon cousin pour luy procurer un establissement et a elle un mari qui la mit dans mon alliance quoyque les propositions que j’en fis fussent bien acceuillies elle n’y madle sa mere, car son pere estoit mort depuis plus dun an et demy, n’avoint pas pensé que j’eusse fais de pareilles propositions pour un autre de sorte qu’elles en furent un peu surprises et avoint quelque peine à croire que je leur parlasse sérieusement. Et de mon costé je ne les fis point sans faire beaucoup de violance a mon inclination et aux sentiments de mon coeur".

En Août 1734, Isaac dit être "resté a Rampoux dans de grandes inquiétudes par les mauvais traitements dont [sa] mere et [sa] soeur usent envers [lui], et de ce que [son] pere souffre par la séduction de [sa] mere qui est elle meme seduite par [sa] soeur".

Sa soeur Marguerite épouse le 18 janvier M. de Franihac. Le 31 Janvier, Il part avec sa soeur et son beau-frère visiter les parents de celui-ci. Sa mauvaise humeur contre les Franihac se dissipe bientôt car partout il est fort bien traité. Chère excellent, accueil chaleureux, Tant chez M. de Labarthe, que chez Mme de Franihac mère. Quelques jours après, il séjourne confortablement chez un oncle Franihac, prieur à Saint Jean de Laure. Il reçoit plusieurs cadeaux dont un pipe, très appréciée, et a la surprise de retrouver son prore frère en religion Frère François de Rampoux, alors capucin conventuel à Villefranche de Rouergue.

Les relations avec les Franihac resteront désormais excellentes.

le 28 février 1735 :

"mon père étant très incommodé, j'ai été obliger d'aller voir M. Bergues à Villefranche, avant son départ pour Bordeaux. Monsieur Montagne, médecin très fameux de Montpellier lui avait adressé une lettre au sujet de mon projet de mariage avec Melle Marie-Anne de Lavernhe, sa nièce. Nous avons arrêté la réponse que M. Bergues s'est chargé de Marquer à M. Montagne sur ses propositions". Le 19 juin :" Un exprès m'apporte une nouvelle lettre de M. Montagne et une pour M. de Bergues ". Le 30 juin :" J'ai été à Villefranche voir M. Bergues, retour de Bordeaux. Il m'a baillé une lettre pour M. Montagne où il lui marque que j'accepte ce qu'il veut donner à sa nièce suivant le mariage proposé avec moi ".

Isaac épouse Marie Anne de Lavernhe le 20 janvier 1736 en la jolie chapelle cistercienne de Saint Martin de zernat, près de Rampoux . Messire Bernard de Bergues, écuyer, demeurant à Villefranche du Périgord, parent commun des deux parties est témoin.

En 1738, il est parrain de Françoise Augié, fille de Jean Augié et de Catherine Lacombe (ADL 4E 344 f°66), la marraine étant "Demoiselle Françoise d'Issala", sa mère.

En 1761, Isaac intente un procés au seigneur de Belcastel, au sujet d’une livraison de céréales à laquelle manquaient, paraît-il, quelques boisseaux. Isaac a gain de cause et obtient des dommages intérêts.

La France de Louis XV, devenue la nation la plus peuplée d'Europe faisait partout prévaloir sa langue et sa culture. Elle présentait, par endroit, des signes de prospérité. Le Haut-Quercy, avec sa capitale moribonde, demeurait à l'écart de ces courants économiques ou intellectuels. Isaac présentit la nécessité d'élargir l'horizon de ses fils. Il les retira de Cahors pour Toulouse et les confia à des précepteurs dont M. Rocheveuve. Les jeunes gens surent tirer profit de cet enseignement. Ils participeront aux mutations de leur temps sans pour autant rompre avec leurs traditions familiales.

Isaac assurera en partie l'éducation de Maximin Montagne, orphelin et parent de son épouse, qui parti très tôt tenter sa chance en Afrique du sud. Il revenait en France en 1779, après avoir édifié une petite fortune, lorsqu'il mourut en mer, à deux jours de Bordeaux. Mais cette générosité n'est pas un fait unique, Isaac paie également pendant plusieurs années la pension scolaire de la fille aînée de son meunier, Augier, mort subitement en laissant neuf enfants. De même, en 1771, il prend en charge un enfant trouvé à Cazals.

Après avoir inlassablement arpenté ses coteaux, après cinquante années de gestion économe et fructueuse, grâce aussi à l'héritage du Dr Montagne, Isaac finira par disposer d'une des importantes fortunes de sa région.

Outre Rampoux et la Boissonie, il possède de nombreuses métairies et plusieurs moulins.

L'un d'eux, toujours en activité conserve le nom de "moulin de Boisson" (mais apparait sur la carte IGN comme moulin "Valette").

En 1747, Isaac achète au séminaire de Cahors pour 9 000£ de rentes sur Gindou.
En 1765, Il achète la moitié de la seigneurerie de Gindou (conjointement avec son cousin noble Bernard de Bergues. 17-06-1765 / 3 E 5756  ADD non vérifié)
En 1767, il achète pour 20 000£ une charge d'avocat général pour son fils Bernard. Il obtient par donation de Jean Menechal le Mas de Peyre à Gindou (il est dit habitant de Rampoux).
En 1769, il achète pour 9 000£ de droits sur l'héritage Vielcastel.
Il semble cependant qu'en 1781, son fils Bernard n'ait accepté la succession que sous bénéfice d'inventaire , le passif apparaissant plus élevé que prévu (ADD 2e 1843 -12).

Isaac laisse un premier testament olographe, daté du 2 juin 1770. L'écriture en est ferme et régulière. Il évoque, avec des dates précises, la mémoire de ses ascendants jusqu'à Antoine de Boysson .

Isaac et son épouse sont dits habitant Montauban lors du mariage de leur fils Bernard (1773).

Isaac modifie ses permières dispositions testamentaires le 18 février 1774 à l'occasion de la naissance de son petit-fils Amédée, et aussi pour mieux préserver l'avenir de son fils Jean-Louis. Malheureusement, ce deuxième testament, d'une minutie excessive, donnera lieu à des difficultés d'interprétation. Il sera l'occasion, au XIXe siècle d'un pénible procés entre Bernard et son fils Amédée.

Son livre de raison s'arrête le 6 octobre 1778.

Isaac continue à signer les registres paroissiaux de Rampoux en sa qualité de Juge royal jusqu'en 1780, c'est à dire depuis quarante cinq ans sans discontinuer.

C'est en avril de cette année 1780 qu'Isaac se trouve paralysé. Il décède le 2 février 1781, à l'âge de quatre vingt six ans (ADL 4E 344 p.223).

"Il est inhumé au cimetière de Rampoux, sous la fenêtre de la chapelle qui est au midi."

 

 

frères et soeurs :

 

Jacques

Jean

Jean

Isabeau

Jeanne

Marguerite

 
 

enfants : Françoise, Jean-Jacques, Marguerite, Bernard et Jean Louis