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  père : Jean Isaac de Boysson mère : Marie Anne de Lavergne      
 

Jean Louis de Boysson

dit "de Lavernhe"

Avocat en Parlement, Juge Royal de Cazals

 

9 avril 1742 - 26 mars 1786

 

 

 

conjoint : SA

 

 
 

Jean Louis de Boysson est né à Rampoux le 9 avril 1742 vers midi.

Il fut appelé Lavernhe, en distinction de son frère Bernard (appelé Boysson Delpech). Aussi signait-il .

Il fut baptisé le 11 avril 1742 à Rampoux par son oncle germain, Jean de Boysson (appelé François de Rampoux). Il reçu pour parrain Jean Louis Escalié et pour marraine Guillaumette Montagne (Cf. Livre de raison).

Le registre des baptêmes, mariages et sépultures de Rampoux (par ailleurs paraphé par son père en qualité de juge royal) porte l'acte suivant (ADL 4E 344 f°82) :

"Jean Louis de Boysson fils légitime et naturel a Me Isac de Boysson conseiller du Roy son juge des bastides de Cazals et de demoiselle Marianne de Lavergne mariés du présent lieu de Rampoux est né le 9e d'avril et a été ondoyé le meme jour par Louis de Brassac frère a Mr le curé de Degagnac et a été porté a leglise pour suppléer les ceremonies du bapteme qui lui ont été adminstrées le 11e dudit moy en ma présence par le Révérend père François de Rampoux capucin son oncle soussigné avec moy parrain le sieur Jean Louis Escalier de la paroisse de St Denis aussi soussigné marreine Demoiselle Guilhaumete de Montagne pour Demoiselle Arnaude Lavergne non signée

(signatures) Fittou vicaire Boysson père Escalié François de Rampoux Capucin Prêtre"

 

Jean Louis écrit dans le livre de raison familial: "

Je suis né en juin 1742 jay passe les premieres annees de ma vie sous les yeux de mes parents a rampoux

Le 21 octobre 1751 je fus conduit a caors avec mes freres mr Rocheveuve etoit notre precepteur guillaumete notre servante nous logeames chez damas et je fis ma cinquieme en juin mr delport remplaca mr Rocheveuve en juillet jessuyai une grosse maladie et me vehiculai a rampoux le 5 aoust suivant.

Son père écrit en effet à la date du 5 Aout 1752 : "Jean Louis vient juste de se relever d’une maladie".

Le 30 8bre 1752 je revins a caors faire ma quatrieme au mesme logement avec les mesmes personnes en avril 1753 le pere andré donna la mission a caors mr batut avoit remplace en qualité de precepteur mr delport il resta fort peu de tems mr Rocheveuve revint a la st jean et nous nous retirames a rampoux avec mr moulin le 24 aoust.

Le 6 9bre 1753 je fus conduit avec mes freres mr Rocheveuve et guillaumete a Toulouse pour faire ma troisieme nous logeames chez sr rome je fis ma 1er communion a la daurade nous nous retirames a rampoux le 24 juillet

Le 7 9bre 1754 nous revinmes a toulouse nous logeames rue des chartreux ches mr lagarde au mois de juillet moi parvint a toulouse il amena laboissonie et nous laissa a toulouse nous y passames les vacations apres lesqu’elles maximin y fut conduit Rocheveuve cadet ....je fis ma seconde et ma réthorique je me confessois touts les mois au pere latour....

Le 18 8bre 1756 nous revimes deux seulement a toulouse nous logeames en arrivant ches le sr doscours guillaumette vint en qualité de servante. nous fimes notre logique avec le pere ganrevres nous revimes le 17 juillet 1757 nous passames les vacations a rampoux avec maximin

Le 24 8bre 1757 nous repartimes pour toulouse... Le 1er juillet suivant mon pere vint nous chercher et nous arrivames a rampoux apres avoir fait la phisique...

Le 17 aoust 1758 nous fumes a toulouse (faire) notre droit...

Le 31 xbre suivant nous revimes a toulouse....”

 

Jean-Louis et son frère Bernard firent leurs études de droit à Toulouse de 1758 à 1761 , non sans contracter au passage quelques dettes que leur père fut contraint de payer.

Le dîplome de Jean-Louis figure aux archives de Périgueux.

En 1766/1767, Jean Louis accompagne son frère Bernard à Toulouse où celui-ci négocie l'achat de sa charge d'avocat général.

En 1773, il se déplace à Lunel pour assister au mariage de son frère. Dans le contrat de mariage, il est dit avocat en Parlement.

L'année suivant, son père, malade, lui abandonne la gestion de Rampoux. Il entreprend alors des réparations, achète de beaux meubles, des tapisseries, améliore le chauffage. Il s'intéresse à la culture, la taille des arbres fruitiers...

En avril 1780, son père Isaac tombe paralysé. Jean Louis, qui le supplée temporairement dans le livre de raison, le soignera jusqu'à son décès en février 1781.

Mais le défunt ne laisse à Jean Louis que des usufruits "jusqu'à ce qu'il prenne un établissement": usufruit de Rampoux et usufruit de 20 000£ de placements. Il lui offre également sa charge de juge royal.

Bernard et Jean-Louis règlent à l'amiable les problèmes de succession et dressent à cet occasion un inventaire détaillé de Rampoux .

En février 1782, Jean Louis recueille ses nièces Pauline et Françoise à Rampoux, tandis que leur mère se mourait à Cahors d'une maladie pulmonaire.

Son père avait redouté sa prodigalité et son état de célibataire impénitent. Sa soeur Françoise écrivit " J'en ai par dessus la tête des problèmes domestiques de mon frère". Jean-Louis avoue en effet "un certain goût pour la dépense" mais, ajoute t-il, "je suis pourtant reçu". Il porte en tout cas un intérêt croissant à l'actualité et au monde extérieur. Il séjourne à Tulle, à Toulouse, souscrit un abonnement circulant à la "Gazette de France et d'Avignon" .

Il réalise enfin un rêve longtemps carressé ; un voyage en Italie. En voici les étapes

  • 3 février 1785 : départ de Cahors - temps frais
  • 5,6,7 : séjour à Toulouse
  • 9 : Castelnaudary, visite de St Ferreol
  • 16 : Nimes
  • 19 : Marseille, les vents d'Est empêchent l'embarquement pour Gènes. Il emprunte la voie de terre
  • 22 : Antibes, il est bloqué par la neige, vent d'Est; il continue la route par la terre
  • 25 : Nice, route par Villefranche, Monaco, Menton, San Remo - beau, frais
  • 27 : Savone - frais, grand vent
  • mars : Gènes, embarquement par Livourne
  • 10 mars : Pise puis Florence
  • 17 : arrivé à Rome par Viterbo
  • 18 au 30 : séjour à rome, achat d'estampes pour un Belcastel - froid, glace
  • 3 au 10 avril : Naples, location de calèche, visite de Pouzzoles, de Pompéi, du tombeau de Virgile - beau temps

 

  • 14 au 21 avril : retour à Rome, achat de reliquaires
  • 27 à mai : Ancône, Boulogne
  • 5 au 6 mai : Venise
  • 14 : arrivé à Marignan et Milan par Padou, Vicence, Vérone
  • 20 : Turin, Mont-Cenis, Grande Chartreuse
  • 23 : couché à Chambéry
  • 26 : arrivée à Lyon.
  • 27 : embarquement pour Avignon, via Pont-St-Esprit
  • 1er juin : Avignon, Pont du Gard, Nimes
  • 2 : Lunel, acheté pour 12£ de vin
  • 7 : Toulouse, achat de tabatière, de chocolat, du mémoire de M. Necker
  • 9 : retour à Cahors.
 
 
 
 
 

Son voyage lui a coûté 1.220£ hors achats.

Avait-il l'intention de conter ses impressions d'Italie ? Le destin en décida autrement. Sa santé était très éprouvée par ce long et inconfortable périple; son livre de raison s'interrompt sans raison le 20 juillet 1785. Dans une note brève , datée du 26 août, il déclare avoir dépensé 106£ sans pour autant connaître la cause de son mal.

Le 9 septembre, il se sent encore très faible mais espère que le lait d'ânesse lui rendra quelques forces. De fait, il reprend ses activité et passe deux mois d'hiver à Cahors. Le 24 février, il regagne Rampoux. Dernière inscription sur son cahier :" 11 mars; beau ".

Il décède le 26 mars, laissant ses biens à son frère, sous réserve de certaines donations aux capucins de Cahors et Gourdon.

Il est le dernier des Boysson inhumés à Rampoux.

Son frère Bernard évoque ainsi sa mémoire :

" une taille au dessus du médiocre, le goût pour la vertu, l'amour des lettres et de l'agriculture. Il se plaisait au soin des arbres et des plantations. Il avait un caractère modeste et tranquille. Il demanda lui même les derniers secours religieux".

 

 

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