Bernard de Boysson

 

vers 1570 - 1639

 

 

Bernard, sieur de Mazerac, est né vers 1570, est le premier Boysson clairement identifié.

Il est probablement né à Villefranche du périgord, lieu où il a vécu et qui fut le centre de ses activités.

1^er mariage

Bernard épouse vers 1600 Catherine Bach. Les Bach, originaires de Bach, canton de Lalbenque, sont à l'époque groupés dans les régions de Villefranche et de Biron. L'un d'eux occupera en 1673 la charge fort rentable de fermier de la Seigneurerie de Biron.

Bernard et Catherine de Bach ont un fils, Jean, qui est indiqué dans le testament de son père "absent de ce pays". C'est ainsi qui lui lègue 2000£ "en cas où il reviendroit". Ce fils est donc manifestement parti a l'étranger. Serait-ce dans le cadre de la guerre de Trente ans, après que la France ait déclaré la guerre à l'Espagne 19 mai 1635 ?

2^nd mariage

Bernard épouse ensuite vers 1605 Raymonde de Lacoste, décédée après 1639. Les Lacoste sont plus nombreux et diversifiés. On en trouve de toutes origines, de toutes conditions, aussi bien à Villefranche qu'en Quercy.

Bernard et Raymonde de Lacoste ont un fils et sept filles. Sauf Anne, chaque fille reçoit 3000£ de dot. Pour la dernière, il est en outre prévu "une robe d'étamine, un cotillon de soie et deux coffres de linge".

 

Seigneurie de MAZERAC

Bernard a acheté le "chateau" et repaire noble de Mazerac proche de Dégagnac (1,5km à l'ouest) et à 20 km à l'est de Villefranche du Périgord le 5 février 1613 Jeanne de la Mote, veuve Jean de Tayac de Saint Gily (cf. hommage infra).

 

Le 22 janvier 1626, Bernard de Boysson fait hommage et serment de fidélité au Roi en raison du chateau et noble repaire de MAZERAT (AD LOT J 973) :

" Savoir faisons que ce jour d'hui 22e de janvier 1626 a comparu devant nous Bernard Boisson, bourgeois de Villefranche en Périgord lequel (...) a fait et prêté entre nos mains les foy, hommage et serment de fidélité qu'il doit et est tenu de faire à Sa dite Majesté pour raison du chateau de Mazerat et noble repaire d'icelui (...).

Je, Etienne Goutte, avocat au Conseil d'Etat et privé du Roi, (...) ai composé les lods et ventes de l'acquisition par lui faite de noble Jeanne de la Mote, veuve de Jean de Tayac de Saint Gily et demoiselle de Faure, Saint Pantaléon et Mazerac de la maison noble de Mazerac ses appartenances et dépendances à plein mentionnés par le contrat sur ce fait daté du 5e février 1613".

Pour autant, rien n'indique que Bernard ait réellement vécu à Mazerac. En effet, le contrat de mariage de sa fille Raymonde en 1632 est rédigé chez lui à Villefranche , et s'il teste "en sa maison de Mazerac" le 1er octobre de la même année 1639, il yest encore dit habitant de Villefranche.

 

Activités

Le 25 juillet 1621, Donat II Salviac de Vielcastel assigne tant au nom de son aieul Donat que de ses frères Bernard de Boysson au sujet de la demande de douaire que sa mère Anne de Malleville (fille de Guyon et de Magdeine de Merlanes) faisait aux seigneurs de Vielcastel sur les biens qu'ils possédaient lors de son mariage (cf. Nobiliaire universel de M. de Courcelles, t. XVII, 1820, page 436).

Selon M. Escalfer de La Rode, on pourrait en déduire qu'il y a une alliance utérine entre les deux personnage ; peut-être ont ils une mère ou une grand-mère commune,ce qui expliquerait cette question de douaire.

L'épouse de ce Donat, Catherine du Lion ( veuve d'Hector de Saunhac ) est par ailleurs en relation d'affaire avec Bernard. Elle lui cède le 7/09/1636 une dette de 266£ pistoles (soit 2660 £) qu'elle possédait sur Jean Andrieu, laquelle est payée le 1 octobre 1639 à Villefranche du Périgord.

 

Mme Auricoste écrit que

Bernard "devient un véritable financier, fermier des rentes de la noblesse environnante; c'est par exemple le banquier des Vielcastel, seigneurs de Cazals (ADL F518). Les archives des seigneurs de Besse contiennent un contrat d'achat par Jean-Marc de Gauléjac, le 22 mars 1614, de rentes sur Bru à Mathurin de Vielcastel, seigneur de Roquecave, avec l'assistance de Bernard de Boysson que le notaire de Rodes qualifie de sire Bernard Boysson car c'est un homme important (Félix de Gauléjac, tIII 223-1614)".

Un acte de dénombrement de Bernard Boysson, marchand à Villefranche du Périgord est fait en 1639 par Jean Duclaux, juge royal procureur, son gendre fondé de pouvoir (ADL J 973).

 

Fin de vie

Bernard teste chez lui, en présence de Jean Audart, son "intime amy", notaire à Cazals le 5 juillet 1639. Dans ce testament, il lègue une petite somme à son neveu François, "encore escholier", fils de feu son frère Antoine". Il proclame son attachement au cérémonial catholique et désire 12 prêtres à ses obsèques. Bernard affirme aussi la tradition catholique des mérites valant indulgences: 13 pauvres vêtus de noir et des aumônes grassement payées témoigneront de sa charité au moment du grand passage. Il exprime enfin dans son testament le souhait d'être enseveli en l'église de Villefranche, dans le tombeau de "ses prédécesseurs".

A son décès, ses biens sont estimés à environs 70 000 livres.

 

Bernard est mentionné dans

- Hommage pour Mazerat (ADL J973)

- Payement de dette de Jean Andrieu le 1er octobre 1639 (ADD 2e235)

- Une transaction (AN périgord 166 p63)

- L'acte de mariage de sa fille Raymonde ( ADD 2e1843-4)

- Le dénombrement fait en 1639 à Villefranche, (ADL J 973)

- Son testament, 1639, (ADL fonds Gary 5)