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père : Henry de Boysson | mère : Jeanne l'Orillard d'Aubigny | |||||||||||||||||||||||||
Joseph de Boysson Inspecteur général adjoint de la Société Générale
1883 - 1959 |
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conjoint : Rachel Brillouet |
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N° 8.1 Joseph (Louis, Isaac, Marie) de Boysson naquit à Rochefort-sur-Mer, en Charente Inférieure, le 23 mars 1883 (un vendredi saint) dans la maison portant le n°127 de la rue Saint Pierre. Les témoins lors de la déclaration à la mairie furent : Paul, Emmanuel Duval, sous commissaire de la Marine et Albert, Marie Régis Marectteau, de Brem, lieutenant de vaisseau. Joseph fut ondoyé le surlendemain de sa naissance, le 25 mars en l'église Saint-Louis, à Rochefort et ce ne fut que le 18 mai suivant qu'il baptisé en l'église de Doyssac, par Mr l'abbé Colomb, ancien curé de Doyssac et alors curé de Grignols (Dordogne) en présence de l'abbé Dambier chanoine honoraire, curé-doyen de Belvès et de Mr l'abbé Brethenoux, curé de Doyssac. Il eut pour parrain son grand père Amédée de Boysson, maire de Doyssac et pour marraine Marie-Louise, Antoinette d'Aubigny, sa tante maternelle. Quand vint l'âge de commencer ses études, ses parents se trouvaient à Langon. Ils en confièrent le soin de 1889 à 1892 à Mademoiselle Charlot, professeur au couvent des Ursulines. En avril 1892 Joseph fut envoyé comme pensionnaire au collège Saint-Joseph, à Sarlat où il poursuivit ses études secondaires jusqu'en 1898; puis il passa quelques mois soit au Caousou à Toulouse, soit au collège Saint-Jean tenu à Versailles par les pères Eludistes; dans ces deux écoles il fit des études de mathématiques en vue d'entrer à l'Ecole spéciale militaire de St Cyr, projet qu'il abandonna en 1901. A l'entrée de l'automne de cette même année il s'engagea au 108è régiment d'infanterie pour y accomplir son temps de service militaire avant d'aborder les études de Droit. Son service terminé, Joseph de Boysson suivit les cours de Droit à la Faculté de Poitiers dans le but de parvenir à l'Inspection des Colonies. Mais cette carrière ayant été fermée entre-temps aux éléments civils, il poussa jusqu'au Doctorat dont il obtint le diplôme en 1910, après soutenance de thèse sur les "Ligues Sociales d'acheteurs" étude qui fut honorée d'un 2ème prix (médaille d'argent) offert par la ville de Poitiers. Ne pouvant accéder à l'Inspection des Colonies, Joseph de Boysson, nanti du diplôme de Licencié en Droit entra en 1905 comme employé stagiaire à l'agence de la Société Générale (Etablissement de crédit) à Poitiers, ce qui lui permettait de suivre en même temps les cours de doctorat de la Faculté. En vue de préparer le concours d'Inspection de cette société, il fut envoyé à Paris dans les services centraux en juillet 1909. Reçu 4è sur 7 admis au concours de l'année suivante, il fut nommé auxiliaireInspecteur en juillet 1910, Inspecteur-adjoint en avril 1912, Inspecteur en Octobre 1913. Quelques mois plus tard, le 4 août 1914, la guerre éclatait entre la France et l'Allemagne et Joseph fut immédiatement mobilisé; il partit comme sergent avec le 308 e régiment d'infanterie qui, compris dans une division de réserve volante, fut dirigé tout d'abord sur le camp retranché de Paris (secteur Nord Gonesse le Thillay). Vers le 23 août cette division fut engagée aux environs d'Arras dans des conditions déplorables; le 28 août Joseph fut blessé et fait prisonnier. Conduit d'abord à paderborn au camp de Sen (Senlager) il fut ensuite hospitalisé au Feslung lazarett de Wesel puis quelques semaines après, la blessure de son bras guérie, interné au camp de Friedrischfeld, au confluent de la Lippe et du Rhin où avait été concentrée une grande partie de la garnison de Maubeuge, place forte tombée au début de septembre. C'est là qu'il reçut avec une profonde tristesse l'avis du décès de son père survenu à Périgueux le 2 janvier 1916. Un an après il était transféré dans un petit campement du Nord de l'Allemagne, à Bokelah, près de Bremerhaven, en Hanovre où il allait être employé à des travaux de défraichissement, de déboisement et de culture. Joseph de Boysson quittait le camp le 4 janvier 1918 pour être dirigé sur un petit village hanovrien : Frickmuhlen, où avec une quinzaine de camarades il trouvait logis dans le cabaret tenu par Gustav von Seth. Captivité plutôt champêtre, sans grande discipline C'est là que la nouvelle de l'armistice conclu le 11 novembre 1918 parvint au prisonnier. Vers le 23 décembre il fut embarqué, à Hambourg, sur le "Batavia" avec plus de deux mille compatriotes et acheminé sur Cherbourg où il débarqua le 15 janvier 1919. Démobilisé presque aussitôt il reprit sa place à la Société Générale. Il Y fut nommé Inspecteur principal en décembre 1922 et Inspecteur général adjoint en novembre 1930. Ses fonctions l'amenèrent à parcourir jusqu'en 1926 la France dans tous les sens et à se rendre en Algérie en 1921, en Tunisie et en Corse en 1923, en Syrie et en Turquie en 1924. Détaché pendant la guerre 1939-1945, auprès des services installés à Vichy et à Chatel-Guyon il fut rappelé à Paris en avril 1943 et mis à la retraite comme Inspecteur général en juillet 1945. Joseph de Boysson épousa Rachel (Berthe, Agnès) Brillouet de Poitiers, née le 22 juillet 1885. Le mariage fut célébré à Paris en l'église Saint Jean l'Evangéliste avec comme témoins Charles Patureau-Mirand, avoué à Châteauroux et Henry de Bodard de la Jacopière, attaché d'assurances, tous deux amis intimes des mariés. Joseph de Boysson avait été séduit par les sites de la côte de granit et avait fait construire à Trébeurden une agréable villa où la famille se réunissait chaque été. Ayant pris sa retraite, il partageait son temps entre Paris et la Bretagne. C’est là qu'il décéda le 22 octobre 1959. Il est inhumé au cimetière de Trébeurden (Côtes d'Armor) où son épouse le rejoignit le 14 juin 1962.
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frères et soeurs : | |||||||||||||||||||||||||
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