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  père : Henry de Boysson mère : Jeanne l'Orillard d'Aubigny    
 

Charles de Boysson

Curé de Chalagnac

 

1886 - 1973

 

   
 

N° 8.3

Charles (Marie, Bernard) de Boysson naquit à Rochefort-sur-mer, le 21 janvier 1886. Il fut baptisé en l'Eglise St Louis et eut pour parrain le général Bernard de Boysson, son oncle et pour marraine Madame Brument, sa grand-tante maternelle.

Dès son enfance et à la satisfaction de ses parents, se dessina sa vocation, qui était de se consacrer au service de Dieu.

Il fit ses études au collège St Joseph de Sarlat, puis après l'interdiction d'enseigner donnée aux jésuites, il continua ses études au collège de Ste Foy la Grande (tenu par des prêtres séculiers du diocèse de Bordeaux).

En 1904, à l'âge de dix-huit ans, il entra au Séminaire de Périgueux, puis fit ses deux années de service militaire au 50è Régiment d'Infanterie, à Périgueux, d'octobre 1906 à octobre 1908. Dès la libération, il alla terminer, en novembre 1908 ses études théologiques au Grand Séminaire de la Pérouse, près de Bergerac, propriété mise à la disposition de l'Evêché par un particulier qui cherchait ainsi à dédommager le clergé du Périgord de la perte du grand Séminaire de Périgueux, confisqué par l'Etat.

Il fut ordonné prêtre le 24 juin 1911, par Mgr Bougoüin, évêque de Périgueux.

Charles fut, peu après, nommé vicaire à l'église de la Madeleine, à Bergerac. C'est là que le trouva, en août 1914, la mobilisation. Il partit immédiatement, comme sergent, au 250è Régiment d'Infanterie, régiment de réserve du 50è. Charles fut engagé en août 1914 dans les environs d'Arras. Son régiment subit de lourdes pertes mais réussit à se dégager et à échapper à l'étreinte ennemie. Le 14 novembre 1914, il gagna les galons de sergent-major au Quesnoy-en-Santerre, localité qui venait d'être reprise aux Allemands par la 250è et le 115è régiment d'Infanterie. A la dislocation du 250è, le 16 juin 1916, il passa au 307è Régiment d'Infanterie, puis au 57è, avec le grade de sergent-major qu'il conserva pendant toute la guerre.

Au mois d'août 1918, atteint de pleurésie contractée sur le front, Charles fut dirigé sur l'hôpital de Périgueux, et y fut soigné jusqu'au Il novembre. Il obtint alors un congé de trois mois qu'il passa à Farlet, près de Montpellier, chez Madame de Sabran-Pontevès, qui avait demandé à l'héberger et le considéra comme son chapelain particulier. Son congé terminé, il rejoignit son régiment en Alsace.

Au cours de la campagne, Charles de Boysson fut très estimé de ses officiers et aimé de ses hommes. Il ne reçut aucune blessure et les circonstances ne lui permirent pas d'obtenir une citation, qu'il ne chercha d'ailleurs pas étant donné sa réserve habituelle à se faire valoir.

Démobilisé en mars 1919, son évêque le nomma le même mois, Vicaire à l'église St Martin de Périgueux. Dans cette paroisse, il se consacra plus particulièrement aux oeuvres de la jeunesse.

Au mois d'octobre 1921, il devint curé de Chalagnac, localité distante d'environ 14 kilomètres de Périgueux, à proximité de la grande route de Périgueux à Bergerac. Deux annexes étaient en plus, à desservir : Eglise-Neuve et Creyssensac.

Eglise et presbytère de Chalagnac; aquarelle peinte en 1933 par son cousin Pierre de la Chapelle

Grand, maigre, d'un aspect ascétique, Charles se dévoua entièrement à son ministère paroissial, assez épuisant par suite. Il parcourait les longues distances qui séparaient ses paroisses, toutes situées en pays accidenté. Il restait par ailleurs, éprouvé par les fatigues d'une longue guerre et la maladie qu'il y avait contractée. Très dur pour lui-même, il allait toujours jusqu'à l'épuisement de ses forces, et ses paroissiens furent, plus d'une fois, témoins de son énergie.

Le 17 mars 1936, en se rendant à Eglise-Neuve pour y célébrer la Sainte Messe, Charles fut renversé par une automobile, au carrefour de Rossignol. Ramené chez lui dans un état désespéré, il fut, quelques jours après, transporté dans un clinique de Périgueux.

Il se remit néanmoins, de ce terrible accident, et, à peine sur pied, s'empressa de regagner son presbytère.

Charles est décédé en juin 1973.

 

frères et soeurs :