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  père : Maurice mère : Henriette Botet de Lacaze    
 

Bertrand de Boysson

Ingénieur Ponts et Chaussées


4 mai 1912 - 4 décembre 2003

 

conjoint : Lucienne Eymeri  
 

N° 1.2.4

Bertrand Marie Caprais de Boysson est né à Toulouse le 4 mai 1912.

Il fit ses études secondaires au lycée de Toulouse, suivi des mathématiques spéciales au lycée St Louis. Admissible en 1931 à l'Ecole des Arts et Manufactures (Centrale Paris), il intégra finalement l'école des Ponts et chaussées dont il sortit en 1936 comme ingénieur civil . Il réussit dans la foulée l'examen d'aptitude au grade de sous-lieutenant de réserve du génie.

Il accomplit son service militaire comme sous-lieutenant au 10è génie à Besançon

Engagé au service des travaux de la compagnie du Canal de Suez à Pt Saïd, il est tout d'abord affecté aux études hydrographiques de la côte et de la rade de Pt Saïd.

Retourné en congé dans sa famille à La Cenne, près d'Agen le 28 août 1939, il est mobilisé le surlendemain et rejoint Besançon. Il est affecté au génie divisionnaire de la 13è D.I. division d'active très entraînée, mais non motorisée. Ce sera alors une interminable et fastidieuse inaction en Haute Alsace.

En janvier 1940, Bertrand est promu au grande de lieutenant.

Après la percée allemande à Sedan la 13è D.I. est transférée en Picardie. Le 26 mai 1940 elle atteint la Somme sur un front de 17 km entre Picquigny et Amiens. Aucune perspective de renforts, tandis qu'en face affluent les troupes venues du front de Dunkerque.

Bertrand de Boysson n'a cessé de rendre hommage aux fantassins de sa division (21è et 60è R.I., 8è RTM). Un grand nombre d'entre eux sont tombés de la Somme à la Loire, par devoir et par fierté, dans des combats sans espoir, dans l'effondrement général. Parias de l'histoire, ils n'ont droit ni au souvenir, ni à la prière. Que leur mémoire soit, au moins, évoquée ici.

Le 5 juin à l'aube, l'ennemi franchit la Somme en force à Picquigny, à la jonction avec la division voisine, par vagues successives, avec soutien massif de l'artillerie. Résistance vive et tenace. Les villages de Fondrinoy et Briquemesnil sont pris et repris. Le 6 à 14h00, la division menacée sur sa gauche, reçoit instruction de se replier sur la région parisienne. Un bataillon du 8è RTM encerclé dans Briquemesnil, résiste jusqu'au 7 au matin.

Difficile et coûteuse retraite, sous pression constante de l'ennemi, à travers des campagnes désertes et des villes détruites par l'aviation. Au-delà de Beauvais, apparaît le sombre flot des réfugiés.

Coup d'arrêt sur l'Oise, secteur de l'Isle-Adam. Les ponts sautent le 10 juin. Duel d'artillerie. L'infanterie repousse des incursions ennemies. En premier bilan, la division compte 2000 tués ou blessés, 3000 disparus, 2500 hommes sur les rangs.

Le 60è RI, particulièrement éprouvé à Picquigny, dénombre, à lui seul 350 tués, dont 15 officiers, parmi lesqueles 3 chefs de bataillon.

Le 12 au soir, ordre de repli au Sud de Paris, déclaré ville ouverte. Le 14, reprise de contact près d'Arpajon. L'artillerie se met en batterie malgré les protestations de maires ceints de leur écharpe. Le 16 au matin, à Loury, dans le Loiret, des éléments du 21è RI capturent une patrouille ennemie pourvue d'une auto-mitrailleuse de 2 canons de 27.

La situation devient rapidement intenable : fourmillement de réfugiés et de fuyards, infiltrations ennemies de tous côtés. L'artillerie doit être abandonnée au passage de la Loire.

Le 16 au soir. Il ne s'agira plus alors que d'une triste retraite, ininterrompue, avec le seul souci de cohésion, jusqu'à l'armistice.

Démobilisé en août 1940, Bertrand de Boysson retourne en Egypte le 1er février 1941, après un long périple via Beyrouth. Il est affecté aux travaux réalisés par la Compagnie du Canal pour le compte de l'armée britannique à Suez (dragages, travaux portuaires, eaux, aloirs etc.).

Le 28 juin 1941 il épouse à Pt Saïd Lucienne Eymeri , fille d'Etienne, ancien cadre de la Compagnie du Canal, et de Constance Valladier . Ils auront six enfants.

En 1950, il devient adjoint au chef des travaux de Pt Saïd et de la section Nord du Canal. En vue du programme d'élargissement, il engage des recherches sur le sillage des transiteurs et son action sur les berges. Ces recherches seront poursuivies par les autorités égyptiennes et un laboratoire hollandais.

Retour en France fin août 1956, après la nationalisation du Canal. L'ancienne compagnie licencie son personnel le 1er janvier 1957.

Bertrand de Boysson rejoint alors la Société des Ciments Français, avec mission de rationaliser les transports et de créer un parc ferroviaire et fluvial. Il sera ensuite chargé d'études de marché, puis responsable du département des applications (mise en oeuvre des liants, recherche de nouveaux débouchés et produits).

Parti en retraite le 30 juin 1977, Bertrand de Boysson est retourne en Lot-et-Garonne, pays de son enfance où il se consacra à l'entretien de sa propriété de Plaisance, a quelques recherches historiques et familiales, et a la joie de se retrouver de nombreuses fois "grand-père".

Il est décédé le 4 décembre 2003.

 

frères et soeurs :  
 

enfants : Henri , Bernadette , Robert , Maurice , Isabelle , Alain .